AQUAQUAZ (2024-2026)
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Venez plonger avec nous dans l’univers AQUAQUAZ !
Ce projet fait suite à QUAZAR, une installation qui met en scène deux amateurs collectant les données d’un phénomène lumineux fictif.
Pour ce nouvel opus aquatique, on surfe vers des destinations inédites : 2025 cap en mer de Java, où les déchets plastiques transportés par les courants marins sont omniprésents. Dès 2024, nous avons amorcé ce projet en concevant et testant les premiers prototypes d’outils au lac de Neuchâtel en Suisse.
À travers une série de reportages docu‑fiction mettant en scène les pratiques des deux amateurs Quaz en mer de Java, le public sera embarqué dans un univers où le bricolage devient une réponse à l’urgence écologique, fusionnant matériaux recyclés et savoir-faire artisanal. AQUAQUAZ est une invitation à se laisser surprendre et à redécouvrir le potentiel insoupçonné des déchets plastiques grâce au réemploi. Loin d’être une exception, ce projet allie humour et critique dans une farce où amateurs Quaz‑bricoleurs et experts locaux du recyclage se rencontrent.
Attrapez la vague, glissez sur l’improbable et participez à une réflexion décalée sur nos déchets et leur avenir.
Une fois n’est pas coutume, la typographie AQUAQUAZ a été réalisée par Johan Fernandès !
(2 à 5) Tests techniques des premiers outils A.Q. au lac de Neuchâtel (Suisse).
AU LAC, JUIN 2024
De mai à juin 2024, le CAN (Suisse) nous a donné carte blanche en résidence dans leurs espaces. La proximité avec le lac de Neuchâtel nous a permis de lancer les premières recherches plastiques AQUAQUAZ.
Sous le regard du public et de nos caméras, nous avons proposé une performance avec la mise à l’eau des outils de captation spécialement conçus pour l’occasion. Pour nous accompagner, nous avons invité les artistes Ugnė Vyliaudaitė et Arthur Chambry, du groupe Sans Âge. Ils ont créé et interprété en direct une bande‑son low‑tech à la manière de bruiteurs. Cette performance et captation a eu lieu lors du vernissage de l’exposition Foyer Flux Fossil avec les artistes Tiphaine Calmettes, Isabell Schulte, Hunter Longe et Jonas Etter.
(6 à 18) Capture de la performance SAMPLING AT THE LAKE 07/06 24, AQUAQUAZ au lac, CAN, juin 2024, Suisse.
La vidéo intégrale de la performance est par là : SAMPLING AT THE LAKE 07/06 24 : les premiers pas sur le site de prospection, 23’44’’, AQUAQUAZ au lac ▶
Outil de mesure AquaQuaz™ Lake‑Crust‑Scan‑Sweeper. 12kg, 145×100×30cm. Scanner à rayonnement longue portée 150cm prof. Écran LCD waterproof avec Operating System fourni. Structure flottante en PVC avec capteurs (caméra, hydrophone), autonomie 4h. Après montage, suivre les indications sur l’écran, rincer après usage. Résultat d’analyse après 20min hors d’eau. Précautions : éviter fortes vagues et immersion complète.
Outil de mesure AquaQuaz™ Weather Station BodyBoard le DIY data cross’ system. 7060g, 70×100×180cm. Données croisées X et Y par multiplication de stations météo, 11 points d’ancrages réglables, écran LCD waterproof avec Operating System fourni, pompe de secours à énergie mécanique, démontable et stockable. Capacité d’autonomie 4h30. Bonne prise en main.
Outil de mesure AquaQuaz™ Filtration Mechanic Core (et flotteur de stabilisation). 4880g, 10×20×160cm. Carottage avec résultats concluants dès 3min d’utilisation ininterrompue sur zone de 100×100×70cm. Réglage contrôle : vitesse d’analyse, filtration et minuteur. Tenir fermement les poignées Contrôle et Stab et procéder au prélèvement par des gestes circulaires et fluides. Résultat d’analyse après 20min hors d’eau.
EN MER DE JAVA, 2025-2026
À la manière d'un docu‑fiction, on suit deux membres amateurs Quaz envoyés en Indonésie. Les cinq futurs épisodes nous emmènent à la rencontre d'autres bricoleurs, en mettant l’accent sur les nombreuses façons de réutiliser et transformer les restes plastiques. Ces échanges permettent aux deux protagonistes de créer des outils pour étudier, avec une méthode qui leur est propre, les effets des Quazars sur la biodiversité sous‑marine. Cette aventure se déroule en mer de Java, où l'omniprésence des déchets plastiques est manifeste.
Excitées par leur projet, Set et Chloé se filment durant 4 mois et réalisent de courts reportages. Elles installent leur atelier en ville, où elles sélectionnent et stockent des bouts de plastique et des végétaux récupérés sur les plages. Avec les moyens du bord, et après avoir observé et appris les techniques artisanales locales et les savoir‑faire contemporains, elles assemblent divers morceaux de plastiques pour fabriquer des outils de mesure. Bricolés et flottants, ces instruments fonctionnent, mais leurs propriétés mécaniques sont mises à l'épreuve lors de l'observation de l'écosystème marin.
Dans ce territoire submergé par le plastique, des individus et collectifs réinventent l’usage de ces matériaux. En alliant savoir‑faire technique et artisanal, ils transforment cette accumulation en ressources positives, créant de nouvelles opportunités à partir de ce qui semblait perdu.
Nourris par ces rencontres, nous explorons les matériaux trouvés et les techniques locales pour créer nos pièces plastiques, une recherche qui fera l’objet d’un docu‑fiction. Cette démarche d'expérimentation, de collaboration, d’invitation au jeu et d'échange est une part importante du projet.
Nous sommes proches du concept de bricolage développé par C. Lévi‑Strauss dans La pensée sauvage, qui implique un mode de conception et de production d’artefacts à partir d’un environnement instrumental clos – ici pollué –, à l’inverse de la «logique d'ingénieur» où l’environnement, supposément infini, se plie aux besoins de ses projets.